chroniques.

petits riens

La Corse pour moi est synonyme d'enfance et de vacances. De soleil, de couleurs incroyables sur des roches qui se noient dans la mer..Le GR 20, une adolescente embrassée derrière une bergerie, la plongée sous-marine, la pèche au corail, les pizze, le sable sur l'email de la baignoire..c'est aussi mes grands parents, une grande maison avec jardin en plein coeur d'Ajaccio, le goût des fraises, les siestes honnies par les longs après midi de chaleur, les persiennes, la maison au village..bref, une partie de mon enfance.

C'est aussi mes parents, que j'aime mais ne comprends plus depuis longtemps déjà. Relation étrange avec ceux qui vous ont mis au monde, élevés, mais dont les marques de leur éducation sont vécues comme autant d'entraves à l'expression. Vous avez réussi a vous en affranchir en partie, mais eux en sont prisonniers à jamais. Pas si vieux, mais déjà morts. Cela vous fait peur, parce qu'ils sont vous, que vous êtes eux..vous pouvez vous débattre, vous connaissez votre sort.

Je regarde mes enfants. L'aîné et sa confiance totale en vous, toujours. Vous êtes son unique repère, père..vous savez que jamais vous n'aurez a affronter son regard critique et vous en souffrez comme jamais. Le cadet, encore trop petit pour comprendre que vous ne serez pas, que vous ne saurez pas être celui qu'il espère, que ce "travail" est au dessus de vos forces.

F

Ecrit par fabienland, le Dimanche 11 Avril 2004, 17:26 dans la rubrique "".