chroniques.

una seconda volta

revu un film avec Nanni Moretti sur un prof, pris pour cible par les brigades rouges et qui retrouve par hasard celle qui lui a tiré une balle dans la tête..pas didactique pour un sou, pas d'action, si ce n'est des trajets en bus, rien de bien visuel a priori et pourtant cela fonctionne, enfin pour moi. J'aime ce cinéma qui ne se contente pas de divertir, mais donne aussi un peu à penser. Rien ne m'énerve plus que le discours ambiant sur les films français d'auteurs qui ne sont que de la masturbation intellectuelle, qu'une pale copie de la vie réelle, ordinaire, que les gens n'aiment pas. Ceux qui disent ça, qu'en savent ils de ce que veulent les gens. Leur rôle n'est il pas d'aller de temps en temps un peu dans une autre direction que celle que veut leur imposer la masse des 15/25 ans. Un artiste ne doit il pas être d'avant garde, proposer une vision du Monde, sa vision du monde, en espérant que sa vision touchera le plus grand nombre, plutôt que de chercher ce qui pourrait toucher le plus grand nombre. Ces critiques ne sont pas complètement infondées, et alors ?? cela suffit il a tenter de supprimer cette offre ? la télé s'en charge très bien déjà...Moi, je n'ai pas envie de n'avoir le choix qu'entre des films de Bruce WIllis, de LUc Besson ou le dernier comics adapté au cinéma. Crotte !!

Dans le cinéma de Moretti, jamais ennuyeux, jamais "facile" non plus, il nous fait part de sa vision du monde, de l'italie, il n'hésite pas a s'engager, dans son cinéma, a donner des avis tranchés (que l'on peut ne pas partager), a prendre des risques, celui de déplaire. Ce que j'aime aussi, c'est que cette action militante se prolonge dans la vraie vie.

IL faudrait que j'essaie de savoir pourquoi le sport est toujours présent, représenté dans ses films..

Fabien

Ecrit par fabienland, le Vendredi 21 Mai 2004, 09:35 dans la rubrique "".