chroniques.

Brèves..

Une mère à son fils, en l'embrassant : passe le bonjour à ton homme.

Une petite fille à sa mère : tu ne mets pas ton rouge à rêve ?

La soupe populaire le devient de plus en plus, populaire..

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Lorsque je sors de mon bureau, il est tard, la nuit est tombée. Je me dirige vers mon parking, je sens les clés de ma voiture dans ma poche, j'ai le coeur léger, le sac lourd des dossiers que j'emporte. Je suis occupé, je suis responsable, je suis libre et prisonnier en même temps. Je pense aux prochains endroits que je vais visiter, je pense a ce que devient ma vie, a ce que je compte en faire. Je pense au fil du rasoir sur lequel je suis, en train de perdre l'équilibre peut être..je pense a cette inconnue, a nos ressemblances, a ce qu'a vie aurait été si cela avait été elle, l'autre..

Je suis perdu dans mes pensées sans relief quand je remarque l'attroupement autour du camion, sur la place. Des hommes, des femmes, quelques rares enfants. La port coulissante du camion est fermé, la queue se forme, calmement, selon un ordre presque défini à l'avance, par la force de l'habitude sans doute..La distribution des repas ou des sacs de provisions va bientôt commencer. La soupe populaire, en plein quartier d'affaires, a deux pas des sièges des plus grandes banques françaises dont les bénéfices ont littéralement explosé cette année, ce pourrait être d'une grande ironie si ce n'était pas si triste..

J'ai honte de moi, de vous, de nous..

Je monte dans ma voiture, mets le moteur en route, glisse un cd dans le lecteur, et démarre. Je passe le portail, longe la file d'attente sans la voir, quelques regards me fixent pour m'oublier immédiatement et je m'enfuis dans la nuit, silencieux..

Ecrit par fabienland, le Samedi 26 Mars 2005, 17:59 dans la rubrique "".