chapi-chapo
Jamais on n'a conscience de son bonheur dans l'instant. Le bonheur ne peut être que rétrospectif, nostalgique.
Mes premiers souvenirs sont ceux d'un bonheur, un peu suranné. Ils se passent dans un pays, ex colonie française. Le principal élément de cette époque est l'insouciance, éclairée par le soleil du sud. Nous vivons dans une grande maison, un peu à l'écart de la ville. Nous sommes élevés par mes parents bien sur, mais nous avons aussi chacun notre "boy" ou notre nounou..nous faisons les 400 cents coups, jamais méchants..Nous passons nos vacances en France, soit dans une maison que mes parents ont acheté en Anjou, soit en Corse, chez mes grands-parents, puis plus tard, dans une autre maison achetée par mes parents. Les soucis sont ceux de notre âge, c'est a dire essentiels et vécus comme parfois insurmontables, mais ridicules ou émouvants vus par des yeux d'adultes.
Je suis du sud, et par tous les chemins, j'y reviens chante l'autre..c'est très bête mais je commence a croire à la vérité de cette phrase. Je dis souvent n'avoir pas de racines, mais c'est un mensonge. Mes racines existent, je les ai juste ignorées toutes ces années durant...Mais il n'en reste non moins vrai que notre vie, ma vie, a favorisée leur oubli.
Cette semaine fut assez éprouvante sur le plan professionnelle : les tractations continuent en coulisses pour notre appel d'offre. Le off record fait loi, l'intox aussi sans doute et il faut savoir raison garder pour ne pas commettre l'impair qui vous fera soit perdre le contrat soit l'obtenir a une prix inférieur a celui que vous auriez pu effectivement obtenir.
La lutte qui opposait de façon de plus en plus ouverte mon service et un autre vient de connaître un nouveau (et dernier ?) développement : l'explosion en plein vol du service concurrent, avec démantèlement de la cellule de coordination qui en était la tète pensante. Je suis maintenant en position de force et devrais récupérer les restes de cette dépouille encore fumante. Mais je continue de faire profil bas, ne voyant pas l'intérêt de faire montre de morgue dans cette affaire. Comme le disait un des personnages du parrain : ce n'était pas personnel, juste les affaires, juste les affaires...
Aujourd'hui, après un passage par le parc Monceau avec les filles, je suis désormais seul à la maison, enfin avec les filles qui jouent dans une autre pièce, la baby sitter qui s'en occupe pour l'après-midi, ma Douce déjà partie pour son émission..
Demain, je passe une partie de la journée seul et en profiterais pour aller voir le dernier Audiard..
Je vais bien, tout va bien; je suis gai, tout me plaît..
Fabien
Ecrit par fabienland, le Samedi 9 Avril 2005, 17:57 dans la rubrique "".