Froissé
C'est le mot qui me qualifie le mieux aujourd'hui : froissé.
Je suis habillé de lin de la tête aux pieds, même pas mélangé, donc suis déjà complètement froissé...
Il y a quelque temps...
Je suis au volant de mon bolide, Paris, Il fait beau Rue St Honoré. Le feu devant moi passe au vert, je passe et a ce moment là, lorsque je suis pratiquement au milieu du carrefour, une voiture, grillant le feu de la rue Royale, me fonce dessus. Je suis debout sur les freins, mais la voiture va me rentrer dedans. Comme dans le film les choses de la vie, je vois l'accident comme inévitable, a la fois en accéléré mais aussi au ralenti, image par image. Je vois le conducteur donner un coup de volant vers la gauche pour m'éviter, sa voiture passer devant moi, a quelques millimètres, je le vois appuyer sur les freins, mais avec sa vitesse et la distance qui le sépare du passage piétons, il lui est impossible d'éviter le choc. S voiture fauche Deux personnes qui traversaient. Elles sont projetées en l'air pour retomber, inanimées. Je m'arrête, descends de la voiture. L'autre conducteur, sa passagère, choqués, sortent, hystériques, se tournent vers moi et crient "mais qu'avez vous fait, c'est votre faute", ils prennent la foule a témoin "vous avez vu, il a brûlé le feu, il a brûlé le feu, ca n'est pas possible". Je me rends compte que malgré le choc, les deux accidentés, ils essaient de s'exonérer de toute responsabilité. Le type se précipite vers moi comme pour me frapper. Je lui dit qu'il serait bien plus urgent d'appeler les secours pour les blessés (morts ??). Je dois être livide. Quelqu'un dans la foule a déjà appeler la police, le samu, qui arrivent tous très vite. Des gens commencent a venir me voir pour me "rassurer", me dire qu'ils ont tout vu, et que je n'ai pas commis de faute. Je leur demande de ne surtout pas bouger avant d'avoir pu mettre par écrit leur témoignage.
Je reste effaré de l'attitude du chauffeur de l'autre voiture. Son premier réflexe a été d'une bassesse humaine absolue. Moi d'abord fut son seul credo. Je ne peux m'empêcher de croire qu'en ce moment précis, dans l'urgence, sa vraie nature a parlé. J'ai peur que ce soit aussi le coeur de la nature humaine...
J'ai un problème. Rêvé de mon fantasme, encore une fois, alors que rien de m'y prédisposait particulièrement. Nous sommes en couple mais nous nous retrouvons dans une pièce (appartement ?), nous nous embrassons. C'est le premier baiser, il est suave, lent, timoré, excitant, nos mains s'effleurent puis finissent par se prendre, se lâcher. Les autres ne savent pas..
Ce rêve, relativement anodin, me trouble. Je suis bien dans mon couple, nous avons des projets, et malgré tout, je l'ai en moi, plus que dans ma peau, dans mon cerveau, et cela m'inquiète..Vais je un jour "l'oublier" ?
F
Ecrit par fabienland, le Jeudi 10 Juin 2004, 09:38 dans la rubrique "".
Commentaires
Kabotine
10-06-04 à 10:36
C'est fou comme les gens de mauvaise foi arrivent à se convcaincre eux même... Des fois je me dit qu'il y a des voccations cinématographiques qui se perdent...
bonne journée !
:-D
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suna
10-06-04 à 12:53
je suis également effarée par certaines facettes
de la nature humaine...
et aussi la hiérarchie des priorités
(dans son cas "te taper" avant de "porter secours" aux blessés)...
(la première étant d'une inutilité profonde, la seconde étant vitale)
J'espere que tu n'as pas eu de problemes à la suite de ça...
et que tes témoins sont restés assez longtemps pour
consigner ce qu'ils ont vu.
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Re:
fabienland
10-06-04 à 12:57
Merci.
Oui, les temoins sont restés et j'ai moi meme temoigné (de force, le policier trouvait avoir assez de temoins mais etant mis en cause par l'autre conducteur je voulais faire entendre mon point de vue et ma version).
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