chroniques.

holidays.

Voilà, demain midi, je serai en vacances, et devrais me dépêcher pour ne pas rater mon avion. Pour faire tout ce que j'ai prévu de faire, je devrais essayer d'être au bureau vers 0730, mais le temps passé (perdu ?) sur le net ne sera pas facile a rattraper.

Je ne suis qu'amour aujourd'hui, sans savoir pourquoi. J'ai envoyé ma photo a deux filles, membres d'un éminent club privé, select, je viens de passer deux heures au téléphone avec C. sans voir le temps passer, et il est 1h15, encore un post a faire. Mon état avancé de fatigue me plaît. Je suis entre deux mondes, je suis devant mon ordinateur, un peu de musique et un mug de café pour me tenir compagnie, éveillé éventuellement.

A C. (que j'aime  décidément beaucoup, je ne suis qu'amour ce soir), je raconte quelques unes de mes histoires sentimentales. Une en particulier, celle ou j'ai écrit la seule lettre d'amour que j'aie faite dans ma vie, 8 pages sirupeuses à une jeune femme qui travaillait avec moi, dont j'étais fou amoureux bien que déjà marié. Ses sentiments à mon égard n'étaient pas aussi forts que les miens, ce qui m'a longtemps meurtri. Cette jeune femme, avec qui j'ai gardé un contact, épisodique, est sans aucun doute l'un des grands regrets de ma vie.

C. me dit qu'elle a du garder la lettre. J'ai peine à le croire, mais elle m'assure que les femmes adorent ce genre de témoignage et que, même si elle ne m'aimait pas, elle a du conserver cette lettre d'amour. Je suis assez ému à cette idée (je ne suis qu'amour), et il ne faudrait pas grand chose pour que j'en pleure, de joie et de chagrin..

Demain, journée chargée car courte. En plus du boulot, je dois visiter un appartement, Place St Ferdinand, puis revenir au bureau pour un déjeuner d'affaires.

Je suis là, a moitié nu, derrière mon ordinateur, et j'essaie de faire le bilan de ces 6 premiers mois. Il s'est passé pas mal de choses dans ma vie, pas nécessairement très reluisantes, mais je vis, j'avance un peu, je recule beaucoup, je me cherche sans encore me trouver toujours, mais c'est un peu comme ça que j'envisage ma vie aujourd'hui.

Donc, j'ai 6 mois d'analyse, qui m'ont permis de comprendre que j'avais quelques problèmes à régler avec moi-même, quelques problèmes a régler dans mon couple. J'ai incontestablement avancé sur ces deux plans.

Sur le plan purement personnel, une totale mésestime de moi, sur laquelle je dois absolument travailler. Bien que m'affichant ouvertement amoral, que ce soit dans le verbe ou dans l'action, il semblerait que je soies au contraire imprégné d'une très forte morale, qui me fait me juger immonde, me fait me dégoutter de moi-même. Prônant une vie baignant dans le stupre, la transgression, l'amorale autant que l'immoralité, je tombe dans un cercle vicieux qui me fait me détester un peu plus a chaque action nauséabonde en raison des critères moraux que je crois inexistants mais qui régissent toute ma pensée.

Ces 6 derniers mois, j'ai exploré d'autres contrées que celles dont j'avais l'habitude et la connaissance. Ce dépaysement m'a plutôt plu, et je crois que je recommencerais.

Sur le plan de mon couple, il est indéniable que d'avoir pris la décision d'expliquer a ma Douce qu'il était impératif que l'on réfléchisse à notre avenir commun (ou pas) est une étape importante dans ma vie d'homme, dans l'autonomie de pensée et d'action que j'avais toujours eu tendance à me refuser. Je suis heureux de m'être engagé dans cette voie, d'avoir eu une attitude à la fois égoïste (je le fais pour me sentir mieux, pour me libérer d'un certain poids), et altruiste en même temps (je pense que ma Douce est en souffrance mais n'en n'a pas conscience, parce qu'être en thérapie et pas le partenaire peut créer un décalage nuisible à la relation, un déséquilibre que l'autre subit sans bien comprendre ce qui se passe, ce qui se joue, d'essentiel pourtant, notre couple, son propre équilibre).

La décision de changer d'appartement pour prendre plus grand peut sembler un paradoxe avec tout ce que je viens d'écrire. Je ne le crois pas, et j'ai déjà expliqué pourquoi.

Sur le plan sexuel, et peut être nos problèmes de couple ont il joué un rôle, j'ai envisagé d'autre schémas, en ai testé certains, en ayant envie d'en tester d'autres, ce que je ferais certainement. 

Sur le plan amical, je n'ai pas fait de gros progrès. En fait, j'énonce une contre-vérité. J'ai fait des progrès. J'ai rencontré des gens, qui n'appartiennent à aucun de mes cercles habituels, avec qui j'ai passé peu de temps, mais avec qui ce temps fut un temps "utile", intéressant, ou j'ai eu, pour la première fois depuis longtemps, l'impression d'un vrai échange, intense malgré sa brièveté. Ces instants, ils sont précieux pour moi. Là encore, ma thérapie a peut être été un déclencheur dans la prise de conscience qu'en dehors de mon travail et de ma famille, il n'existait aucun espace que je puisse investir seul, qui ne soit qu'a moi. Bien sur ma vie ne rend pas simple l'entretien de cet espace, mais je dois essayer de le maintenir, de le préserver, parce qu'il comble un vide, un manque profond, plus profond que je ne le croyais.

Sur le plan professionnel, rien a signaler, tout baigne...

Je regarde mes mains. Elles sont manucurées, plutot pas mal (c'est ce que m'a dit la "styliste de l'ongle" qui s'est occupée de moi, de mes mains pour etre plus précis). Mais se faire masser les mains par des mains inconnues est beaucoup plus sensuel qu'on ne pourrait le croire de prime abord.

A mon retour de vacances, j'ai déjà prévu de me faire masser, séance longue d'oubli de soi et de son corps.

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Ecrit par fabienland, le Jeudi 4 Août 2005, 01:48 dans la rubrique "".