regression
Ai enclenché le mode regressif. Sans nostalgie déplacée. Je voudrais revivre ces quelques années d'insouciance absolue, ces après-midi au cinéma, ces longues parties de tarots, ces discussions autour d'un verre dans le bar du coin, relire les articles de Pacadis, la rubrique courrier des lecteurs du Libé du début des années 80.
J'écoute Barber, les larmes me montent aux yeux. Toujours une propension à la larme facile. Je revois non pas celui que j'étais, mais celui que je voulais etre. Aujourd'hui 20 ans plus tard, j'ai le résultat dans ma glace chaque matin : 1m84 et 71 kgs de médiocrité, un compte en banque bien garni, une maison ici, une autre là-bas, une autre encore, un famille unie, ouverte, un Fantasme, un Grand Amour perdu, un avenir que je n'arrive pas a percevoir, en aucune manière, des bouquins partout, ceux du passé, ceux d'aujourd'hui, un job interessant et rémunérateur, des voyages. J'aime ne rien faire, etre à l'écoute de moi-meme. J'ai l'impression, et je ne sais pas encore si c'est positif ou négatif, que j'ai envie, peut etre, de renouer avec certains de mes "idéaux" de jeunesse, de trouver une sorte d'osmose et de paix interieure, pour peu que j'en trouve le chemin dans de dédale de mes pensées..
F
Ecrit par fabienland, le Mercredi 28 Juillet 2004, 13:46 dans la rubrique "".