chroniques.

cuillère d'argent

Je vois aux requêtes qui font arriver certains ici que Melissa a beaucoup de succès. Sans doute des journalistes ou responsables de rédaction qui cherchent a vérifier son CV.
Aujourd'hui, 6 requêtes "melissa theuriau nue" !?

Je suis impatient, je le sais, c'est un de mes gros défauts. Mais, avec l'âge, j'arrive à mieux me contrôler. Exemple ? hier, je ré-essaie une Porsche qui me plaisait pas mal sur le plan des options, mais moins sur le plan de la couleur de la sellerie. Oui, je sais, c'est une interrogation majeure. Donc, j'hésite, alors qu'il y a quelques années j'aurais probablement fait le chèque sur le capot, de "peur" de rater une belle affaire.

Donc, là, je retourne sur internet, j'appelle quelques garages et je finis par trouver a priori mieux, plus récent, avec une garantie, un possibilité de reprise de mon véhicule actuel etc...

Si tout va bien, je devrais acheter une 996 de 99, noire, intérieur cuir noir.

Je reviens sur mon rapport à l'argent, qui fait sourire ou agace parfois. En fait, je n'en parle pas dans la vraie vie, enfin pas de manière aussi récurrente qu'ici..très peu de monde au courant de ce que j'ai comme voiture, personne ne sait ce que je vais acheter, personne ne sait non plus ou j'habite aujourd'hui, ni la surface, et personne ne saura là ou je vais habiter. Quand je dis personne, c'est bien entendu à l'exclusion de la famille et des quelques rares amis ou relations que je peux avoir. Mais dans mon entourage professionnel, personne ne connaît 1pct de ma vie privée et familiale.

L'argent, sans être riche, j'en ai toujours eu assez, et je n'ai jamais manqué de quoi que ce soit. Ce qui m'embête, c'est le rapport que peut créer l'argent, non pas tant vis a vis des autres, que de soi-même. L'argent, dans mon cas, à susciter des envies, qui sont devenues des besoins, que j'ai pu assouvir. Une fois assouvis ces besoins, j'ai eu de nouvelles envies, de nouveaux besoins, que là encore j'ai pu satisfaire sans trop grande difficulté. C'est source de frustration pour moi, et ce rapport à l'argent, ce manque de quelque chose doit renvoyer a un autre manque plus important, profond, existentiel qui sait. En parlerai à la psy.

La vente de mon appart et l'achat d'un nouveau sont aussi révélateurs d'une autre grande faiblesse : la mise en situation d'infériorité quasi systématique. J'ai toujours l'impression que c'est à moi de faire l'effort, que c'est moi ou ce que je propose qui est remis en question.

Je suis à la fois vendeur et acheteur. Et bien, dans ma position de vendeur, je me dis que l'acheteur va trouver tel ou tel argument pour me faire revoir le prix à la baisse, tel ou tel défaut dans l'appartement, alors que le marché de l'immobilier devrait me rassurer sur les possibilités de vendre vite et bien (en plus, c'est exactement ce qui s'est passé !). J'ai l'impression, en tant que vendeur, d'être dans l'attente du "bon vouloir" de l'acheteur. Ce qui est étrange, c'est que je suis aussi acheteur. Je devrais alors, en toute logique, me considérer comme en position de force. Et bien non, là encore, je laisse l'avantage au vendeur. Je me dis que si je n'achète pas assez vite je vais rater une affaire, que même si l'appartement a des défauts, un autre acheteur passera outre et réalisera l'affaire, etc...

J'ai le sentiment de jouer systématiquement avec les noirs.

F

Ecrit par fabienland, le Mardi 30 Août 2005, 13:52 dans la rubrique "".